Gabra Nohmie 

Étudiant au doctorat en sciences pharmaceutiques à l’Université de Montréal

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Depuis mon jeune âge, j’avais un esprit curieux qui voulait toujours apprendre de nouvelles choses. Étant né dans une famille travaillant dans le milieu scientifique, il était facile pour moi d’embrasser la science, surtout qu’elle répondait à ma curiosité. Je me rappelle d’aller à la pharmacie de ma mère, lire les noms compliqués des médicaments et d’être fasciné à comprendre les mécanismes qui guérissent les gens. J’ai donc décidé de continuer mes études en biologie moléculaire à l’Université Concordia, où j’ai nourri ma curiosité encore plus. Le programme enseignait des concepts compliqués, mais j’étais content de relever ce défi. Par la suite, je voulais continuer mes études au niveau supérieur, sans nécessairement travailler dans un laboratoire. Je voulais plutôt appliquer ma théorie apprise dans un milieu clinique. J’étais tombé sur l’épidémiologie par hasard lors de mes recherches, un domaine relativement peu connu même dans le milieu scientifique. J’ai fait beaucoup de recherche sur le sujet et les concepts de médecine préventive. Plus je cherchais, plus j’étais certain que c’est ce que je voulais faire dans la vie – devenir épidémiologiste et aider la société en prévenant les maladies. J’ai donc quitté ma maîtrise en recherche fondamentale et j’ai appliqué au programme de santé publique avec une concentration en surveillance épidémiologique à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. Je peux dire que c’était le meilleur choix que j’ai fait de ma vie. J’ai appris beaucoup sur les concepts épidémiologiques et les essais cliniques. C’est tout un monde intéressant !

Lors de mon parcours, j’ai eu la chance de travailler sur l’épidémiologie de la tuberculose au Québec et d’en apprendre plus sur les groupes à haut risque de cette maladie – les Autochtones et les personnes vivant avec le VIH. Par la suite, j’ai travaillé comme épidémiologiste de terrain lors de la COVID-19, où j’ai apporté du support épidémiologique pour contenir les éclosions dans les milieux de soins. Après tout, c’était une opportunité rare de graduer d’un programme d’épidémiologie lorsqu’il y avait une pandémie. Plus tard, j’ai décidé de rejoindre l’Institut national de santé publique comme conseiller scientifique pour le programme de dépistage du cancer du sein. J’ai eu la chance d’apprendre sur le dépistage, le cancer du sein et ses facteurs de risque. J’ai aussi apporté du support épidémiologique au MSSS pour divers projets.

Toutefois, j’étais toujours intéressé par les médicaments, fusionner mes études de baccalauréat avec l’épidémiologie ainsi qu’approfondir mes connaissances. J’ai donc décidé de faire un doctorat en sciences pharmaceutiques, option médicament et santé des populations avec l’équipe de Dre Anick Bérard, qui est hautement spécialisée en pharmacoépidémiologie. Peut-être que je suis biaisé, mais je travaille sur un projet extrêmement intéressant. Nous utilisons des méthodes en intelligence artificielle, Deep Learning et apprentissage automatique plus spécifiquement, dans le but d’identifier des profils de femmes à haut risque d’avoir des enfants avec des malformations et pour faire de la prévention chez ces femmes. Je me trouve privilégié d’être tombé sur un projet aussi cool !

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