Ghita El Anbri 

Étudiante à la maîtrise en génie industriel à Polytechnique Montréal

Un texte d’Émilie Thibault 

Ghita Elanbri

Un protocole pour donner une deuxième vie aux vieux avions

Après avoir décroché un diplôme en logistique et gestion des opérations à HEC Montréal, Ghita a gravi la montagne pour entamer des études supérieures à Polytechnique Montréal. Un environnement où elle se sent totalement à sa place.

« J’aime beaucoup la perspective plus technique qui vient avec les études en génie », dit-elle. « C’est un beau complément aux aspects plus stratégiques et centrés sur les affaires qu’on voit à HEC. »

Dans le cadre de ses études de maîtrise, Ghita développe un outil d’aide à la décision pour aider l’industrie aérospatiale à atteindre ses cibles de développement durable. « Plusieurs avions arrivent aujourd’hui en fin de vie », explique-t-elle. « J’essaie d’évaluer quelles sont les meilleures options à envisager pour ces appareils et leurs pièces. »

Pour y arriver, la jeune étudiante conçoit une méthode d’évaluation des différentes options de deuxième vie de ces avions. Désassemblage des avions en fin de vie, réintroduction dans la chaine de valeur, recyclage, entreposage de certaines pièces pour des réparations futures : toutes sortes d’options sont évaluées, même celle de la récupération d’énergie produite suite à l’incinération d’une pièce ou le coût lié à son envoi à la décharge. Pour chacune des options, quatre catégories de critères sont examinées : ceux plus économiques, d’autres liés à des aspects environnementaux et sociétaux, et ceux qui relève de la performance technique des pièces. « On cherche vraiment à maximiser la valeur récupérée de chaque partie d’un avion tout en minimisant les impacts environnementaux de l’ensemble des processus de démantèlement, d’assemblage et de recyclage », explique Ghita.

Certaines technologies de l’industrie 4.0 sont aussi prises en compte pour évaluer si elles pourraient contribuer à valoriser les avions en fin de vie. On considère la chaine de blocs, mais aussi la réalité augmentée, la réalité virtuelle, le « big data », l’intelligence artificielle et la fabrication additive.

Partager cet article