Jacinthe Dupuis

Étudiante à la maîtrise en sciences de la communication à l’Université de Montréal

Tous les chemins mènent à l’Acfas

12 mai 2010, 21:30

Bonjour Annie, j’espère que tout se passe bien pour toi, c’est quand même stressant organiser un colloque.

Donc, je suis un peu victime de mon amateurisme, je suis hyper nerveuse et je n’ai pas exactement terminé mes trucs comme je voudrais.

Je voudrais être présente vendredi toute la journée alors je crois que je vais tout terminer demain et être prête et calme vendredi, et je vais assister aux autres communications. Si je viens demain, ce sera de corps seulement! Je ne sais pas si ça me « fait perdre des points » ou quoi que ce soit, j’espère que non, mais bon, je gère ça comme je peux.

Au plaisir
Jacinthe

12 mai 2010, 21:37

Bonjour Jacinthe, sois zen! Il n’y aura personne pour te planter. Je sais que c’est stressant, et qu’on a l’impression que tout se joue en 20 minutes. Mais une conférence, ce n’est pas la fin de tout…

C’est sûr qu’idéalement, tu serais là les deux jours. Mais c’est ta première, on te donnera une chance. Sois zen, demain, et viens quand tu peux.

Annie

12 mai 2010, 21:37

Merci de ta compréhension, Annie. Déjà, ça m’encourage au lieu de me stresser!
Je tenterai d’être zen d’ici vendredi matin, promis.

À vendredi.
Jacinthe


C’est avec un sourire plein de bienveillance que je relis cet échange datant de 2010. J’étais à l’époque empêtré dans les fils d’une maîtrise en littérature qui s’éternisait. J’avais des choses à dire et pourtant, je n’arrive pas à écrire ce foutu mémoire. J’avais 28 ans, peu de confiance, mais assez d’audace pour soumettre une proposition à l’Acfas. Comme en témoigne cet échange, j’étais rongée par la nervosité. Après tout, je n’étais qu’à la maîtrise et j’allais jouer dans la cour des grands.

Mais Annie avait raison, une conférence, ce n’est n’est pas la fin de tout. Au contraire. Autant je me rappelle l’anxiété des jours précédant ma communication, autant je me rappelle cette sensation de fierté d’avoir non seulement écrit quelque chose, mais d’avoir pu faire résonner mes mots auprès de personnes que j’estime et je respecte. Je n’ai jamais terminé cette maîtrise-là, mais cette première expérience de colloque a été formatrice pour moi. J’y ai découvert le sentiment exaltant que procure le partage oral de ses propres idées et les dialogues qu’il crée.

Après une carrière de rédactrice, je suis de retour à l’école pour compléter une maîtrise en communication. Quand mon directeur, François Cooren, a annoncé qu’il organisait un colloque pour honorer la mémoire de Jim Taylor, un ancien professeur de l’Université de Montréal décédé l’an dernier, dont le legs a bouleversé les communications organisationnelles, j’ai tout de suite levé la main. Pour l’aider. Non, je ne présente pas à l’Acfas cette année, mais, ce n’est ni parce que je me sens impostrice ou même que je n’ai rien à dire. C’est parce que je concentre toutes mes énergies à terminer un mémoire qui, ma foi, avance bien.

Et si je présente l’an prochain, je serai (probablement) diplômée et (assurément) très zen.

Jacinthe Dupuis participe à l’organisation du colloque 448 : Dialogue, dissémination et organisation : un colloque en l’honneur de James R. Taylor, au 90e Congrès de l’Acfas.

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