Un texte de Anas Ramdani
Est-ce que nos transports en commun répondent de façon égale aux besoins des femmes et des hommes? Voilà la grande question à laquelle s’intéresse Maria Laura dans le cadre de son doctorat.
Après des études en architecture à Cuenca, en Équateur, puis une maîtrise à Londres, au Royaume-Uni, portant sur l’art urbain, Maria Laura s’est transportée à Montréal pour joindre l’équipe de la professeure Geneviève Boisjoly. Elle tente maintenant de jauger comment les horaires et les trajets de nos autobus et métros pourraient être mieux adaptés pour différentes catégories de femmes.
« Les systèmes de transport en commun ont tendance à favoriser les besoins de déplacement des hommes entre les quartiers résidentiels et le travail », explique-t-elle. « Le problème, c’est que pour plusieurs femmes, le besoin en termes de trajet et d’horaire est complètement différent. »
Pour transformer en chiffres et en statistique des habitudes de déplacement tout en catégorisant les individus, la jeune étudiante analyse plusieurs paramètres en juxtaposant des données liées à l’environnement, au statut socio-économique et aux habitudes de déplacement.
De ce casse-tête, elle tire déjà certaines conclusions. Ses recherches révèlent jusqu’ici que plusieurs obstacles et défis entravent la mobilité des femmes à Montréal. Maria Laura espère maintenant sensibiliser les décideurs publics par ses travaux afin qu’ils considèrent les besoins de toutes et de tous dans la planification future des transports en commun. « Les horaires et les trajets de nos transports en commun mériteraient d’être modifiés si on souhaite les rendre meilleurs pour tout le monde », dit-elle.