Maya Laham

Étudiante à la maîtrise en sciences pharmaceutiques à l’Université de Montréal

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Je suis Maya Laham, pharmacienne diplômée de l’Université Libanaise depuis 2018. J’ai exercé ma profession dans des pharmacies communautaires, tout en exécutant les meilleures thérapies médicamenteuses. Au cours de ma spécialisation et de mes premières expériences professionnelles, je me suis trouvée intéressée par la recherche, en particulier la pharmaco-épidémiologie. Vu les inquiétudes et les préoccupations des professionnels de santé à l’égard de la prescription des médicaments des femmes enceintes que j’ai rencontrées au cours de mes années professionnelles, j’ai décidé de poursuivre une formation me permettant de contribuer à l’avancement des connaissances en ce qui a trait au bien-être des mères et de leurs enfants. J’ai commencé ma maîtrise en sciences pharmaceutiques, option médicament et santé des populations, à l’Université de Montréal et au CHU Sainte-Justine, sous la direction de Dre Anick Bérard. Heureusement, j’ai aussi eu l’opportunité d’être stagiaire dans le programme CAMCCO-L 2022-2023 : c’est la première cohorte de la Plateforme canadienne de formation collaborative mère-enfant.

Étant donné les incertitudes persistantes concernant le traitement des troubles thyroïdiens, j’ai trouvé intéressant de mener une étude au Québec dans le but d’identifier les conséquences de la prise en charge thérapeutique de ces troubles endocrinologiques durant la grossesse. En effet, 2 à 5 % des femmes enceintes sont atteintes d’une hypothyroïdie. Ce trouble était associé à une augmentation de 60% du risque de fausse couche. Pareillement, les femmes hypothyroïdiennes étaient au moins deux fois plus susceptibles à un accouchement prématuré et à un diabète gestationnel que les femmes sans dysthyroïdies. Chez le fœtus, une diminution du quotient intellectuel de 7 points chez la progéniture de femmes hypothyroïdiennes a aussi été détectée. Ces données justifient ainsi la nécessité d’une prise en charge thérapeutique, par la Lévothyroxine. En utilisant la cohorte des grossesses du Québec, mon étude a comme but d’évaluer les effets indésirables de l’exposition gestationnelle à la lévothyroxine sur la grossesse et la progéniture. De plus, elle se concentrera sur les conséquences de l’ajustement de la lévothyroxine au cours de la grossesse. Actuellement, je profite de toutes les compétences que mon parcours académique m’offre, afin de les mettre en pratique directement dans mon projet de recherche, lui donnant le potentiel d’avoir un impact significatif sur les pratiques cliniques ainsi que sur l’élaboration des politiques. Dans l’espoir de l’obtention de résultats concrets, je souhaite que mon étude soit assez robuste pour optimiser les stratégies thérapeutiques et apporter du bien pour la mère et son enfant.

Maya Laham présentera une communication par affiche le 9 mai prochain au 90 e congrès de l’Acfas.

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